Le Collège Boréal tente présentement une percée à Sarnia en intéressant les francophones de la ville à ses services en immigration et à son programme d’éducation à la petite enfance. Deux développements récents démontrent la volonté de l’institution à se tailler une place dans cette communauté.
En ce qui touche les services d’établissement, le Collège Boréal dispose désormais de bureaux dans les locaux du YMCA au 660, avenue Oakdale. Dès le début du mois d’avril, conseils, soutien et information y seront offerts aux immigrants. Jusqu’à récemment, le personnel du collège espérait que ce « pied-à-terre » à Sarnia permettrait d’y offrir des cours dès cette année, mais certaines contraintes de temps et de budget les ont obligés à repousser ce projet à une date indéterminée.
Cependant, au XXIe siècle, l’enseignement n’est pas confiné entre les quatre murs de la classe et, même si le programme d’éducation en service à l’enfance ne se donne pour l’instant qu’à London, il est tout de même possible de limiter ses déplacements dans cette ville située à une heure de route de Sarnia. C’est entre autres ce que sont venues expliquer Siham Kadi et Alexandra Poitrinal, deux employées du Collège Boréal, lors d’une présentation offerte dans les locaux du Réseau-femmes, le 22 mars dernier.
L’intérêt était palpable chez ceux qui étaient venus se renseigner. Mmes Poitrinal et Kadi ont d’abord expliqué ce en quoi consiste le travail d’un éducateur en garderie. Il est facile de s’imaginer que les jeux, le bricolage et autres activités ludiques constituent une bonne part des tâches mais celles-ci comportent également un élément de pédagogie et d’évaluation comportementale.
Les conditions de travail sont enviables, les employeurs possibles étant assez variés et l’horaire se caractérisant par sa flexibilité. Le salaire moyen en Ontario est de 16,92 $ de l’heure mais il semblerait que les francophones soient mieux payés, une situation probablement causée par la pénurie d’employés pouvant s’exprimer en français dans ce secteur.
Mais avant d’en arriver là, encore faut-il étudier et recevoir son diplôme. Le parcours académique proposé par le Collège Boréal n’est pas parfaitement linéaire et identique pour tous les étudiants : l’apprentissage peut s’y faire en fonction des habiletés déjà acquises, du rythme choisi par l’étudiant, etc. Qui plus est, le niveau 1 du cours est complètement gratuit.
Pour les francophones de Sarnia, la question des déplacements était particulièrement préoccupante. Heureusement, et c’est ce qu’ont tenu à préciser Mmes Kadi et Poitrinal, le Collège Boréal est en train de mettre sur pied un accès à certains cours par vidéoconférence. Ainsi, les étudiants de Sarnia n’auraient pas besoin de se rendre à London tous les jours : à partir d’une certaine étape de la formation, une présence en classe pourrait même n’être exigée qu’un jour par semaine. Les détails de cette approche restent à préciser, mais une chose est certaine : les stages, qui constituent une part importante du programme, peuvent être suivis à Sarnia.
Les critères d’admission sont plutôt simples et il s’agit d’une formation idéale pour quiconque souhaite travailler le plus tôt possible : les stages sont rémunérés et il y a une forte demande d’employés dans ce domaine. Voilà de quoi faire réfléchir ceux qui entreront bientôt sur le marché du travail ou qui souhaitent réorienter leur parcours professionnel.
Photo : Les participants ont démontré beaucoup d’intérêt pour les possibilités offertes .