Les tournages se sont multipliés cette année pour rendre hommage à l’un des plus grands explorateurs français en Amérique du Nord : Samuel de Champlain. Après le tournage du 22 février 2014, sensé illustrer le passage du grand homme en Ontario durant l’hiver 1615-1616, c’est cette fois-ci l’automne qui est à l’honneur.
Le village Ska-Nah-Doht, situé à Mount Brydges, non loin de London, est à nouveau utilisé comme décor pour la série documentaire Le Nouveau Monde de Champlain. Les scènes d’action sont nombreuses et les figurants, mobilisés du 16 au 18 octobre, sont légion. En comptant les vidéastes, les maquilleurs, les invités autochtones, les acteurs et les figurants costumés, ce sont en effet 209 personnes qui ont pris part à cette reconstitution, remplissant ainsi une bonne partie du troisième épisode. Le moment le plus intense reste probablement la « défaite cuisante et humiliante » du héros lors de la bataille d’octobre 1615, c’est-à-dire l’affrontement contre les Iroquois à Onondaga.
Félix Saint-Denis, directeur artistique, fait part de son enthousiasme devant les démonstrations guerrières qu’il a mis en œuvre. « Elles représentent les deux jours de batailles, explique-t-il. Les scènes de combat ont été chorégraphiées par Marcel Bourdeau de London. C’est un maître de la savate ». Pour mémoire, la savate est un sport de combat traditionnel qui fit son apparition au XIXe siècle à Paris.
Beaucoup de jeunes étaient présents pour donner vie à ces personnages. « Il y en avait beaucoup du secondaire, dit M. Saint-Denis, 8e année et plus. Ils venaient entre autres de Windsor, Sudbury, North Bay… ». La production avait effectivement lancé un appel aux écoles, par l’intermédiaire du ministère de l’Éducation et des conseils scolaires, notamment le Conseil Providence. De nombreux ateliers étaient par ailleurs proposés à l’école Monseigneur-Bruyère durant les trois jours de tournage, et de nombreux participants y furent même hébergés, dans le cadre de son troisième grand Camp culturel. Une occasion parfaite pour sensibiliser les jeunes francophones à leur histoire. L’opération semble s’être plutôt bien passée. « Le plus grand défi, c’était la pluie, s’exclame le directeur artistique, et elle n’est pas arrivée avant samedi. On a été très chanceux avec la température ».
Ces trois jours constituaient le dernier tournage important de cet épisode réalisé par l’organisation L’écho d’un peuple. « Il nous reste plein de petites scènes à tourner chez nous, dans l’est de l’Ontario », conclut Félix Saint-Denis. Le troisième volet de Le Nouveau Monde de Champlain sera disponible au mois de mars sur le site internet de L’écho d’un peuple ainsi que sur la plateforme vidéo YouTube. Cette série s’inscrit dans le cadre du 400e anniversaire de la présence française en Ontario.