Qui n’aime pas le cinéma? Depuis plus de 120 ans, le septième art fascine pour mille et une raisons. À l’instar de la musique, sa popularité et l’éventail des possibilités qu’il permet l’ont transformé en une industrie aussi riche qu’omniprésente. Sur tous les continents, de nombreuses villes se sont dotées d’un festival du film pour profiter de cette manne et communier à la fébrilité qui règne toujours autour de ce monde à part. London peut désormais se targuer de faire partie de ces communautés cinéphiles avec son tout nouveau Forest City Film Festival.
Du 11 au 13 novembre prochain, au Wolf Performance Hall, documentaires, courts et longs métrages seront présentés au public dans un cadre convivial, professionnel et enrichissant. Ce festival s’est assigné une mission unique : faire connaître la contribution du Sud-Ouest ontarien à l’industrie cinématographique.
Pour ce faire, les films qui seront à l’affiche ont été sélectionnés parce qu’ils ont été filmés dans le Sud-Ouest, portent sur cette région ou comprennent au moins un acteur ou un membre clé de l’équipe de production qui en sont originaire ou qui y réside. Les films seront en compétition pour divers prix et, outre leur visionnement, des sessions de discussion entre leurs créateurs et le public sont au programme.
À l’heure où Hollywood semble être en mode recyclage, cumulant les suites et les remakes, il est bon de s’immerger à nouveau dans la créativité inhérente au cinéma. Le Forest City Film Festival en offre de très bons exemples pour tous les goûts.
Dans la veine musicale, Born to be Blue est un drame semi-biographique dont le personnage principal est fortement inspiré de Chet Baker, un trompettiste de jazz qui connu son heure de gloire dans les années 1950. Pour les amateurs de sensations fortes, Gridlocked est un film à suspense pimenté d’action dans lequel les deux protagonistes, retranchés dans un centre d’entraînement de la police, doivent se défendre contre des assaillants.
Le drame de moeurs Sleeping Giant tire son nom d’une énorme formation rocheuse près de Thunder Bay qui sert de décor aux vacances estivales de trois adolescents confrontés à leurs rêves et ambitions. Un film d’horreur, Bed of the Dead, reprend les coutumes de ce genre en transportant ses personnages dans un monde onirique peuplé de leurs peurs et désirs. Aux antipodes en termes de style mais peut-être plus horrifiant, car plus réaliste, Room raconte l’histoire d’une femme et de son fils, séquestrés pendant des années dans une pièce et qui tentent d’échapper à leur ravisseur. Autre exemple, Mostly Sunny fait entrer le public dans la vie quotidienne de Sunny Leone, une actrice de films indiens née à Sarnia.
Comme on peut le constater, ce n’est pas le choix qui manque, et ce ne sont là que quelques exemples. Les cinéphiles pourront acheter leur billet dès le 15 octobre et se préparer à trois jours qui les feront passer par toute la gamme des émotions.
Philippe Thivierge