Le Jour des Franco-Ontariens se célèbre en groupe et, à London, c’est dans les quatre chiffres qu’on y a souligné l’appartenance à la grande famille francophone. Plus de 1000 participants se sont en effet rassemblés au parc Victoria à 10 h, le 22 septembre dernier, pour crier, chanter et danser leur fierté.
Aux élèves des écoles élémentaires et secondaires des deux conseils scolaires francophones se sont ajoutés, cette année, ceux de l’école d’immersion française Lord Roberts. Cet intérêt pour la communauté de langue française semble être en croissance : l’école d’immersion française Jeanne Sauvé a elle aussi manifesté son intention de participer à ce rassemblement annuel et pourrait franchir le pas dès l’année prochaine.
Il n’y avait pas de représentant politique mais le maire Matt Brown a transmis ses vœux qui ont été lus à l’assistance. Mais celle-ci, massivement composée de jeunes, n’avait guère la tête aux discours et c’est avec allégresse qu’elle a entonné la chanson Mon beau drapeau à la suite de Dominique Millette, responsable de la programmation culturelle au Centre communautaire francophone de London (CCRL). À la demande spontanée des élèves de l’école Lord Roberts, Notre Place a aussi été chanté avec le même enthousiasme.
Les jeunes brûlaient d’impatience de se dégourdir et l’occasion leur en a été donnée avec une séance de Zumba animée par des élèves. C’est sur la chanson Un monde meilleur de Keen’V, une œuvre rassembleuse sur le thème de la paix et de la diversité et qui a beaucoup interpellée l’assistance, que chacun s’est trémoussé avec énergie.
Tout ne relevait pas uniquement du milieu scolaire car les membres et employés de nombreux organismes étaient également sur place. D’autre discours ont ponctué l’activité qui a bénéficié d’une superbe température.
Les Franco-Ontariens ont toutes les raisons d’apprécier cette journée consacrée à rappeler leur histoire et leur culture et ils ne sont pas les seuls. Mme Millette remarque en effet un engouement des anglophones pour cette touche française qu’on retrouve dans tant de régions et de municipalités : « On voit de l’intérêt de la part des gens, de groupes de l’extérieur qui veulent des nouvelles de la communauté francophone. »
Jean-Pierre Cantin, directeur général du CCRL, croit même qu’en 2017, les célébrations du Jour des Franco-Ontariens pourraient être encore plus imposantes, notamment grâce au 150e anniversaire de la Confédération qui aura lieu la même année. M. Cantin voit grand pour cette prochaine édition de la fête et souhaite qu’elle soit l’occasion de mettre de l’avant un symbole cher à de plus en plus de gens : « J’espère qu’on va pouvoir faire comme à Sarnia et avoir un drapeau franco-ontarien en permanence à l’Hôtel de ville. »
Philippe Thivierge