En 1882 étaient fondés les Chevaliers de Colomb, une fraternité masculine se consacrant aux activités de bienfaisance. En 1897 naissait son alter ego féminin : les Filles d’Isabelle. Si le premier mouvement tirait son nom de Christophe Colomb, celui par qui les Amériques furent englobées dans la Chrétienté, le second choisit de se nommer en l’honneur de la reine d’Espagne qui commandita ce célèbre navigateur. Les deux organismes, structurés de façon semblable et se réclamant de principes catholiques, disposent désormais d’une antenne francophone à London, car après la fondation d’un conseil de Chevaliers de Colomb en décembre dernier, la paroisse Sainte-Marguerite-d’Youville accueille maintenant les Filles d’Isabelle.

Les liens entre les deux groupes ne se limitent pas qu’à l’histoire puisque plusieurs de ces Filles d’Isabelle de London sont des épouses de Chevaliers du conseil récemment formé. Le père Donatien Lwiyando, curé de Sainte-Marguerite-d’Youville, avait suggéré à plusieurs reprises, au cours des dernières années, que pareils organismes soient fondés. C’est entre autres pour répondre à cette demande qu’Hélène Jadot, secrétaire de la paroisse et aide-suppléante au Conseil scolaire Providence, accepta de relever le défi de réunir des femmes désireuses de participer à une association catholique.

Au cours du mois de juin, le noyau fondateur a noué des contacts avec les instances supérieures de l’organisme afin d’obtenir les indications nécessaires pour être officiellement reconnu comme « cercle », c’est-à-dire comme groupement local. Le processus d’accréditation devrait être complété en septembre. Jusqu’à maintenant, le cercle de London compte 21 adhérentes qui, comme c’est la norme au sein de leur organisme, ont une paroisse pour point d’attache. Comme celui-ci regroupe des francophones, il était naturel qu’il soit affilié à la seule communauté catholique de langue française de London dont la chapelle Sainte-Marguerite-d’Youville, au Centre Desloges, est le lieu de recueillement.

Ayant pour devise « Unité, amitié et charité », le mouvement des Filles d’Isabelle a pour raison d’être la poursuite du bien commun par l’entremise d’activités caritatives, le développement de liens d’amitié et d’entraide entre ses membres et la croissance spirituelle de celles-ci. « Mon but, explique Mme Jadot, c’est d’aider les gens démunis. Dans la vie, j’ai eu la chance d’avoir un bon emploi mais ce n’est pas tout le monde qui a eu cette chance. Certains ont besoin des autres et j’aimerais être cette personne. » Voilà résumées non seulement les motivations d’Hélène Jadot mais aussi, très certainement, celles des Filles d’Isabelle d’ici et d’ailleurs.

Le moins que l’on puisse dire est que les Filles d’Isabelle de London brûlent d’envie de passer à l’action car déjà, le 15 juin dernier, avant même d’avoir complété l’organisation de leur cercle, ces vaillantes bénévoles étaient déjà au travail. En effet, elles avaient convié la communauté à un dîner-

spaghetti au profit de leurs œuvres, la toute première activité-bénéfice de l’histoire de cette jeune association. Pour celles qui souhaiteraient joindre les rangs de l’organisme, il suffit de contacter Hélène Jadot par courriel à hjadot@dol.ca ou de téléphoner à la paroisse au 519 457-0436.