Le 6 mars dernier, nombreuses sont celles à s’être déplacées pour la célébration de la Journée internationale de la femme qui se tenait au North London Optimist Community Centre. Plusieurs organismes de langue française étaient d’ailleurs impliqués dans l’organisation de cette activité pour laquelle Émilie Crakondji, directrice générale du Carrefour des femmes, était l’une des deux conférencières.
La cinquantaine de participantes de tous âges et de toutes origines, dont plusieurs francophones, se sont donc réunies pour un après-midi en musique et en danse mais aussi pour réfléchir à ce que signifie aujourd’hui la Journée internationale de la femme. C’est à cet effet que Mme Crakondji et Salha Hillal Hamad, une étudiante de l’Université Western engagée dans sa communauté, avaient été conviées à s’exprimer.
Dans le but avoué d’être le plus inclusif que possible, l’évènement était largement bilingue, à commencer par ses deux maîtresses de cérémonie, Mbaka Wadham et Nokuzola Ncube. Six organismes avaient contribué à l’organisation de cette activité, soit le Club Rotary de London-Lambeth, le Regional HIV/AIDS Connexion, le Réseau-femmes, le Carrefour des femmes qui, chacun, avait un kiosque sur place, de même que le Collège Boréal et l’ACFO London-Sarnia. À la fin de l’après-midi, un panier-cadeau a été tiré au sort parmi celles qui avaient visité tous les kiosques.
Mais avant d’en arriver là, les deux conférencières ont été conviées à s’adresser à l’assistance. C’est d’abord à Émilie Crakondji que le micro fut tendu et elle a aussitôt invité les participantes à lui poser des questions. Celles-ci ont porté sur ses opinions et sur son parcours personnel. Elle a ainsi raconté quelques anecdotes relatives aux plus grands obstacles qu’elle a eu à surmonter, tel le manque d’« expérience canadienne » qu’on lui remettait sous le nez à chaque demande d’emploi ou la discrimination à laquelle elle a fait face lorsque le moment est venu de louer un local pour le Carrefour des femmes.
À l’autre bout du spectre et sur une note plus positive, on lui a également demandé quel était son plus grand succès : « Le fait que n’importe quelle femme francophone dans le sud-ouest de l’Ontario peut cogner à la porte du Carrefour et recevoir de l’aide dans sa langue », a-t-elle répondu. Après son intervention, Salha Hillal Hamad est elle aussi venu livrer ses pensées et son histoire.
C’est en 1977 que les Nations unies ont fait du 8 mars la Journée internationale de la femme. À la veille de la 40e édition, bien des analyses peuvent être faites sur la signification de cette date, sur le chemin parcouru et celui qui reste à faire. Voilà sûrement un exercice auquel ne manqueront pas de se plier les intervenantes qui ont organisé cette Journée de la femme bilingue.
Photo: Un goûter attendait les participantes.