C’est le grand souci des organisateurs d’activités en plein air : y aura-t-il du beau temps? Ici comme ailleurs, la Saint-Jean-Baptiste se célèbre surtout à l’extérieur et, chaque année, les francophones se croisent les doigts pour que cette fête se déroule sous le soleil. Hélas, dans toute la région des Grands Lacs et jusqu’au Québec, de gros nuages gris ont roulé dans le ciel pendant cette fin de semaine cruciale, épargnant les uns et arrosant les autres.

London a fait les frais de cette météo incertaine. La Franco-fête s’y tenait le dimanche 25 juin et, bien que le plaisir fût au rendez-vous, la pluie a néanmoins quelque peu chamboulé la dynamique que le Centre communautaire régional de London (CCRL) voulait insuffler à l’événement. Les participants alternaient entre le parc Ed Blake et le gymnase de l’école secondaire Monseigneur-Bruyère au gré des averses sporadiques qui en ont découragé plusieurs de venir faire un tour.

L’activité comportait quelques nouveautés, à commencer par une exposition d’objets culturels autochtones présentés par Daniel Pelletier. Les gens étaient curieux de connaître la signification des pierres, griffes, carapaces de tortue, instruments de musique et autres accessoires que M. Pelletier avait amenés. En avant-midi, ce Métis de London a également conduit une cérémonie d’ouverture aux accents amérindiens, interprétant la Chanson du Créateur en s’accompagnant au tambour.

Autre nouveauté marquée au sceau de la popularité, le barbecue, ou plus exactement la viande d’agneau cuite sur le gril, a creusé l’appétit des visiteurs. Dans le département de la nourriture, le CCRL offrait également des hamburgers, des hot-dogs, de la barbe-à-papa, du maïs soufflé, etc., et un choix de crème glacée qui a fait bien des émules.

S’adaptant aux modes estivales, l’organisme a donné la chance aux participants de remporter deux types de gadgets très prisés par les temps qui courent. Ainsi, un jeu questionnaire portant sur le Canada (sa géographie, sa faune, sa culture populaire, etc.) permettait de gagner des fidget spinners, une sorte de toupie. Plus tard, un tirage a permis à des chanceux de repartir avec les deux drones qui étaient offerts à la convoitise des visiteurs.

La Franco-fête, ce sont aussi des classiques qui reviennent année après année : le maquillage pour enfants, les jeunes qui jouent au soccer, la musique francophone, les châteaux gonflables… Tout cela était à nouveau au programme, avec quelques nuances qui font en sorte que l’événement ne demeure jamais le même et qu’il sait se réinventer, que ce soit sous la spontanéité de ses participants ou l’imagination de ses organisateurs.

Photos (PT) : en haut, Daniel Pelletier présente des objets traditionnels autochtones à des visiteurs.