Ce n’était pas le premier passage du quintet Les Poules à Colin à London et ce ne sera probablement pas le dernier. Le groupe de musique folklorique francophone s’est produit sur la scène de l’Aeolian Hall le 26 novembre dernier au grand plaisir des amateurs de musique d’antan.
En fait, comme c’est souvent le cas avec ce type de répertoire, la formation a offert un mélange de chansons et de sons puisant autant au passé qu’au présent. Le groupe a tiré son nom du titre d’une célèbre chanson traditionnelle parce qu’elle illustre ses membres avec humour : Sarah Marchand, Marie Savoie-Levac, Béatrix Méthé, Éléonore Pitre et Colin Savoie-Levac.
Originaire de Lanaudière, une région du Québec reconnue pour sa vitalité musicale, la formation Les Poules à Colin est entièrement composée d’enfants de musiciens qui se sont rencontrés très jeunes dans le sillage des prestations offertes par leurs parents. C’est en 2007-2008 que le groupe s’est peu à peu formé pour ensuite se lancer rapidement à la conquête de son public en cumulant les prix et les places de choix dans les festivals. Les Poules à Colin ont trois albums à leur actif.
S’accompagnant au piano, au violon, à la guitare, à la mandoline, au banjo et à la basse avec une bonne dose de podorythmie (ou, pour mettre de côté les termes savants, en tapant du pied), Colin et ses « poules » interprètent des airs de leur composition. La majorité de leurs titres sont en français mais ils se permettent volontiers quelques incursions dans la sphère anglophone. D’ailleurs, même si le port d’attache de leur musique est le Québec, ils empruntent avec plaisir aux divers courants donnant tout son relief à la musique nord-américaine. Ce joyeux mélange fait tout le charme et la distinction des Poules à Colin.
L’Aeolian Hall ne dédaigne pas, de temps à autre, à inviter des artistes francophones dont Les Poules à Colin sont le dernier exemple en date. Mais au-delà de « l’exotisme » de la langue française, la musique néo-traditionnelle, avec ses racines celtiques et ses influences bien d’aujourd’hui, a toujours le pouvoir d’attraction pour attirer un vaste public.
Photo: Les cinq membres de la formation
