L’année 2014 se sera caractérisée par une hausse marquée de la vente de résidences à London et à St. Thomas. Les causes et les conséquences de cette situation sont difficiles à cerner mais perçues, dans l’ensemble, comme étant positives.
En début d’année, les ventes étaient à la baisse, une situation attribuée à l’hiver rigoureux qui sévissait alors. Elles ont cependant commencé à monter en flèche à partir de mai. Était-ce lié au marché de l’emploi qui s’améliorait sensiblement? À moins que ce ne soit que le reflux de transactions qui ne s’étaient pas opérées dans les mois précédents? Toujours est-il qu’en juin et juillet, les ventes furent respectivement de 23,4 % et 24,4 % plus élevées qu’à pareille date en 2013. L’automne venu, les ventes se sont faites moins nombreuses tout en demeurant plus élevées qu’il y a un an. En date du 30 novembre (dernières données disponibles), sur une période de onze mois, les ventes de maison avaient augmenté de 7,4 % par rapport à l’année précédente.
Comme le rappelle Joe Pereira, agent immobilier pour Sutton Group Select Realty, comptabiliser ce type de transaction est plus compliqué qu’il n’y paraît car les données diffèrent tant soit peu d’une source à l’autre. Les ventes de maisons neuves, notamment, ne sont pas toujours répertoriées car plusieurs unités résidentielles sont vendues directement du constructeur à l’acheteur. Il est néanmoins possible de cerner certaines tendances. Ainsi par exemple, la hausse massive des ventes ne peut être attribuée à la catégorie des résidences unifamiliales neuves : celles-ci ne comptent que pour 19 % des transactions de maisons individuelles, soit une hausse d’à peine 0,2 % par rapport à l’année dernière. De manière générale, ce ne sont pas les résidences de construction récente qui ont la faveur des acheteurs : ainsi, 53 % des maisons unifamiliales vendues cette année avaient plus de 25 ans.
Ce sont 8050 résidences (maisons individuelles, jumelées, condos, etc.) qui ont changé de propriétaire de janvier à novembre. Le prix moyen des résidences à London et à St. Thomas, toutes catégories confondues, est d’approximativement 254 500 $, en hausse d’environ 3,5 % comparé à 2013. Le prix moyen des maisons individuelles est d’environ 400 000 $. Le secteur immobilier est habituellement un bon indicateur de la vitalité d’une économie, d’autant plus que pour chaque propriété qui change de main, des milliers de dollars sont dépensés pour le déménagement, les rénovations, la décoration, etc. M. Pereira estime que London et St. Thomas constituent un marché mixte, au sens où le profil générationnel ou social des acheteurs ne correspond pas davantage à une catégorie qu’à une autre.
Selon Joe Pereira, la forte croissance des ventes devrait se poursuivre l’année prochaine : « À mon avis, 2015 se poursuivra avec le même rythme à moins qu’un quelconque accident catastrophique imprévu chez nous ou à l’étranger ne fasse dérailler l’économie. L’économie canadienne se porte mieux que celle de la plupart des autres pays : les taux d’intérêt restent bas, ils aident à maintenir la confiance des consommateurs et les marchés continueront à prospérer. » Cependant, tout ce qui est mis en vente ne s’envole pas nécessairement en un clin d’œil : « Les propriétés commerciales ont souffert un peu en raison des pertes d’emploi, la fabrication qui déménage à l’étranger ou tout simplement la réduction des activités, précise M. Pereira. Les terres agricoles ont considérablement augmenté en valeur au cours des deux dernières années. Toutefois, à mon avis, elle a atteint un sommet. Le secteur industriel, du commerce de détail et de l’espace de bureau est plus lent que le secteur résidentiel et, par conséquent, nous avons une offre excédentaire d’espace disponible de ce type pour le moment. »
Le retour à la vitalité économique, pour London et sa région, demeure donc précaire. Néanmoins, avec ce marché de l’immobilier résidentiel en effervescence, il n’est pas déraisonnable d’espérer des jours meilleurs pour 2015.
Photo : La hausse massive des ventes ne peut être attribuée à la catégorie des résidences unifamiliales neuves.