Le maire de London, Matt Brown, en a surpris plusieurs ce vendredi 6 avril en matinée. Par voix de communiqué, il a annoncé qu’il ne solliciterait pas un autre mandat. Sa présence récurrente aux rassemblements de toutes sortes laissait pourtant présager que le politicien se rendait visible à cette fin. Sans donner de raison précise à son retrait de la scène municipale, il dresse néanmoins un bilan très positif de son mandat.
Matt Brown cite ainsi l’élaboration de budgets pluriannuels, l’obtention du financement nécessaire pour le projet de transport en commun Shift, les changements au tarif d’autobus afin de mieux accommoder les enfants et les démunis, la création du comité sur la diversité et l’inclusion, l’amélioration des relations avec les communautés autochtones environnantes, le choix de London comme ville hôte pour la cérémonie des Prix JUNO en 2019, etc.
Élu une première fois comme conseiller dans le quartier 7 en 2010, M. Brown, enseignant de profession, tenta sa chance au poste de maire dès l’élection suivante. En 2014, London vivait un vacuum politique : le maire Joe Fontana ayant dû démissionner à la mi-juin pour avoir utilisé des fonds publics à des fins personnelles, le conseil municipal vota pour faire de Joni Baechler, alors conseillère, la mairesse de la ville jusqu’aux prochaines élections. C’est dans ce climat de crise que Matt Brown fut élu avec près de 58 % d’appuis.
Le passage de M. Brown à la tête de la Ville ne fut pas non plus exempt de controverses. En 2016, sa relation extraconjugale avec Maureen Cassidy, conseillère et mairesse adjointe, avait fait les manchettes. Au cours des dernières semaines, les conflits entre employés au service d’incendie ont éclaté au grand jour, laissant voir un milieu de travail miné par le harcèlement. Le coût astronomique de certains projets en ont également fait grincer des dents plusieurs.
Il semblerait que les appuis à Matt Brown se soient dissipés graduellement en cours de mandat et qu’il lui eut été difficile de former une équipe de campagne aussi efficace qu’il y a quatre ans. Mais peu importe les raisons professionnelles ou personnelles qui aient motivé le maire à tourner la page sur la vie politique municipale, il appartient désormais aux électeurs de regarder vers l’avant et de décider, le 22 octobre prochain, ce qui convient le mieux à leurs besoins.
PHOTO : Matt Brown