Le Centre communautaire régional de London (CCRL) avait misé gros sur cette édition 2015 de la Franco-Fête, qui coïncidait cette année avec les célébrations du 400e anniversaire de la présence française en Ontario. C’est au parc Ed Blake, à quelques pas des bureaux de l’organisme, que celui-ci avait donné rendez-vous à la communauté le 20 juin dernier. Un choix judicieux puisque la météo, après bien des incertitudes, s’est avérée de la partie.
C’est d’abord par les discours d’usage que la fête s’est ouverte. Le maire de London, Matt Brown, s’est brièvement exprimé sur la présence de la francophonie dans la région et sur l’intérêt qu’elle revêt pour la ville.
Le président du CCRL, Michel Allain, avait quant à lui une grande nouvelle à annoncer : la nomination d’un nouveau directeur général pour l’organisme. Ainsi, le 3 août prochain, Jean-Pierre Cantin, que la communauté connaissait jusqu’à maintenant comme directeur des Services et programmes du Centre-Sud-Ouest pour le Collège Boréal, entrera officiellement en fonction auprès des autres membres de l’équipe du CCRL. Après que M. Cantin se soit adressé à l’assistance, l’un de ses futurs collègues et principal organisateur de la Franco-Fête, Shoghi Rukiza, a fait un résumé de l’histoire des francophones en Ontario et remercié tous ceux qui ont contribué à la mise sur pied de l’évènement.
Une programmation des plus diversifiées dont, Jeux Pan Am obligent, les sports étaient une des composantes majeures, a été offerte à la communauté. Les précédentes Franco-Fête comprenaient toujours une variable sportive destinée pour l’essentiel aux enfants. Ceux-ci trouvent toujours un bon usage à faire des ballons et des autres articles de sport laissés à leur disposition. La Franco-Fête de cette année n’a pas fait exception et est même allée encore plus loin. Des démonstrations de boxe française et de karaté ont ainsi piqué la curiosité de plusieurs. Pour susciter l’intérêt pour les Jeux parapanaméricains qui se dérouleront en août, le CCRL avait aussi prévu des parties de basketball en fauteuil roulant, réunissant des athlètes de cette discipline et de jeunes participants à la fête. Ça et là sur le site, les gens pouvaient aussi s’adonner à leur guise au soccer, au tennis de table et au basketball conventionnel.
Une facétie ayant fait son introduction l’année dernière, un bassin-trempette, figurait encore une fois au programme. Il s’agit d’un bassin d’eau au dessus duquel une personne peut s’asseoir et dans lequel elle peut aussi tomber, le but du jeu étant de déclencher un mécanisme à cet effet en lançant une balle au centre d’une cible.
Une vingtaine de kiosques, consacrés aux organismes et à des jeux, se trouvaient dans le parc. À l’un d’eux, une activité des plus originales a réuni trois groupes d’enfants au cours de l’après-midi. Julie Chalykoff, une bénévole du Cercle des Copains, et Mélissa Rockburn, une bénévole du CCRL, avaient endossé les rôles des célèbres soeurs Desloges le temps d’un sketch. À grand renfort de chapeaux et de pancartes, elles ont fait recréer aux enfants la lutte contre le Règlement XVII.
Au plan musical, les participants à la fête ont été bien servis. La première formation à l’affiche était le groupe Sérénade d’Haïti, qui a donné deux concerts en après-midi. Entre les deux, un duo formé de Michel Paiement et de Joëlle Roy a donné un spectacle métissant les traditions autochtones et les classiques de la chanson française d’ici. En début de soirée, c’est l’ensemble Les 8 Babins qui a finalement pris la relève pour clôturer la Franco-Fête avec leurs chansons originales et festives. C’est au son de leur musique que le CCRL a tourné la page sur cette journée mémorable qui s’est avérée un succès à tous les points de vue.
Photo: Les célébrations organisées par le CCRL ont attiré 1500 participants.