Des milliers de scientifiques dans le monde entier sont à pied d’oeuvre pour tenter de lutter contre la pandémie de COVID-19. Voici un résumé de certaines recherches récentes, qui ont été menées par des revues académiques ou des agences scientifiques, et qui ont généralement été révisées par des pairs:
*La COVID-19 aura au moins réussi à unir les Canadiens, selon la Revue canadienne de science politique. Un article publié dans la revue combine les sondages d’opinion publique avec un examen des messages des députés sur Twitter et conclut que la pandémie a créé un front uni parmi les Canadiens. Les membres des trois partis ont fortement soutenu les mesures de santé publique telles que la distanciation physique. Aucun d’entre eux n’a dit que les inquiétudes concernant le virus étaient exagérées ou n’a propagé de la désinformation. Les auteurs affirment que les inquiétudes concernant le virus et le respect des mesures de santé publique reculent un peu sur la droite politique. Mais ils ajoutent que comparativement à la polarisation aux États-Unis au sujet de la COVID-19, la société canadienne et ses élites sont plus unies.
*Le Journal de l’Association médicale canadienne a étudié les différences de taux de mortalité entre les États-Unis et le Canada.
Différents pays ont souvent des taux de mortalité différents, admettent les auteurs. Mais dans ce cas, les deux pays sont très proches. En supposant un taux de déclaration de cas de COVID-19 inférieur à 50 %, les deux pays avaient un taux de mortalité inférieur à 2 %. Le taux du Canada était légèrement inférieur (1,6 % par rapport à 1,78 % au sud de la frontière).
*La revue Health Expectations rapporte que la pandémie de COVID-19 a considérablement modifié les plans de naissance des mères américaines. Environ 45 % des personnes interrogées – principalement blanches et issus de la classe moyenne – ont déclaré avoir changé certains aspects de leurs plans. Plus de femmes ont dit qu’elles accoucheraient à la maison. D’autres ont indiqué qu’elles raccourciraient leur séjour à l’hôpital grâce à une césarienne ou à un travail provoqué, ou resteraient à la maison aussi longtemps que possible. Certaines ont dit qu’elles porteraient un masque pendant le travail ou limiteraient le nombre de personnes de soutien pendant l’accouchement ainsi que de visiteurs par la suite. Certaines ont dit qu’elles modifieraient leur stratégie de gestion de la douleur par crainte d’infection.
SOURCE : Bob Weber, La Presse canadienne