Au plan administratif, le début d’une nouvelle année n’a pas autant de pertinence qu’une assemblée générale, mais dans l’inconscient collectif, il n’en demeure pas moins que cela représente pour tous un nouveau départ. Qu’est-ce que les organismes de la région attendent de 2014?

Du côté du Centre communautaire régional de London (CCRL), tout baigne dans l’huile. L’organisme, avec le soutien du Centre canadien de leadership en évaluation, a entrepris au cours des derniers mois de revoir son mandat et sa vision. « On a fait faire un plan stratégique mais ce n’est pas encore finalisé », explique Keiry Membreno, adjointe administrative au CCRL. Pour l’heure, la seule préoccupation de l’organisme est d’assurer une continuité dans les services et d’en élargir la gamme.

Le Centre culturel Jolliet, à Sarnia, entreprend l’année avec le désir de devenir le lieu de rencontre par excellence des francophones de la ville. Mais pour atteindre ce but, il faut se faire connaître : « Mon objectif, c’est toujours d’agrandir la visibilité du Centre Jolliet », explique Mouna Baalbaki, coordonnatrice. « Mon gros défi, c’est de trouver d’autres sources de revenu et d’encourager les membres à participer », poursuit-elle. Tous les organismes cherchent à attirer de nouveaux membres et à gonfler le nombre de participants à leurs activités mais, pour le Centre Jolliet, cela pourrait se traduire aussi par davantage de bénévoles. Ces derniers font présentement quelque peu défaut à l’organisme, tant au conseil d’administration que sur le terrain. C’est pourquoi Mme Baalbaki s’est entre autres fixé comme priorité de recruter davantage de jeunes, qui constituent le futur de la communauté de langue française.

À l’ACFO London-Sarnia, ce sera le 23 janvier que les choses se décideront, lorsque le conseil d’administration se réunira pour la première fois depuis l’assemblée générale d’octobre dernier. Le directeur général, Gaston Mabaya, connaîtra alors plus en détail ce à quoi il doit s’attendre pour l’année en cours. Comme les révolutions et les miracles ne sont pas chose commune, M. Mabaya sait néanmoins qu’une question ne manquera pas de revenir sur le tapis au cours de l’année comme c’était déjà le cas dans le passé : « Pour les organismes comme le nôtre, le défi, c’est toujours le financement ». C’est pourquoi l’ACFO London-Sarnia entend diversifier l’origine de ses revenus en 2014.

Pour le Cercle des Copains, si les activités suivent leur cours avec le succès qu’on leur connaît, les membres du conseil d’administration garde en tête le développement d’un projet qui leur tient à cœur : Ciné-franco. Ayant connu un grand succès avec la projection de Louis Cyr, l’organisme entend maintenant présenter un film par mois, le prochain étant Gabrielle, le 24 janvier. La nécessité de diversifier les sources de financement a fait naître chez le Cercle des Copains une autre bonne idée : « La mise en œuvre du projet Carto-franco, soit la vente de cartes de souhaits en français », comme le rappelle Suzanne Holmes, présidente. L’augmentation de la membriété sera également suivie de près par le conseil d’administration.

Évidemment, ce bref tour d’horizon ne couvre pas la totalité des organismes et associations francophones de la région mais permet de prendre le pouls de ce que sera la vie sociale de la communauté au cours des prochains mois. Chaque entité ayant sa clientèle-cible et composant avec les ressources propres à son milieu, il ne peut guère y avoir de tendances précises se dégageant quant aux défis à relever ou aux objectifs à atteindre. Quoi qu’il en soit, c’est avec en tête le service à offrir aux francophones que tous entreprennent la nouvelle année.

Photo : Gaston Mabaya / archives l’Action