Nul besoin de chercher bien loin : à Toronto, la fin de l’été, c’est à l’Exposition nationale canadienne qu’on le passe. Jusqu’au 5 septembre, une marée humaine occupera le site de cette foire agricole doublée d’une fête foraine, le cinquième plus grand évènement du genre au monde. Environ 1,6 million de visiteurs sont attendus.
Si, pour tous ceux qui franchiront les tourniquets, l’Exposition est synonyme de plusieurs heures de plaisir passées dans l’un ou l’autre des pavillons ou à bord d’un des nombreux manèges, pour le gouvernement et bien des entrepreneurs, c’est aussi une affaire de gros sous. Une étude réalisée en 2014 par la firme Enigma Research Corporation estime les revenus générés par l’Exposition à 102,3 millions $ pour l’Ontario dans son ensemble dont 69,3 millions $ pour le Grand Toronto.
L’évènement permet également la création de milliers d’emplois. Ainsi, dès le début du printemps, 1200 personnes sont peu à peu embauchées pour mettre sur pied la programmation, la promouvoir, contacter les commanditaires, préparer le site, installer les équipements, assembler les manèges, etc. Puis, pour gérer et assister le flot de visiteurs durant l’Exposition, 3500 autres personnes sont à leur tour mises au travail.
Peu de gens le savent mais, depuis 1975, l’Exposition nationale canadienne gère une fondation dont le mandat est de promouvoir l’agriculture, l’horticulture, la musique, les arts, l’éducation et les sports. Chaque année, des subventions sont accordées à des organismes oeuvrant dans ces domaines. Qui plus est, comme bon nombre d’employés de l’Exposition sont des jeunes, une bourse d’étude a également été créée à leur intention. Quant aux familles qui reçoivent leur citoyenneté lors de la cérémonie à cet effet qui se tient pendant l’Exposition, elles courent la chance de gagner un voyage toutes dépenses payées à Ottawa à l’occasion de la Fête du Canada.
Depuis 1879, l’Exposition nationale canadienne est un évènement phare de la Ville reine et fait partie intégrante de son identité. Plaisir et traditions s’y mêlent pour terminer l’été en beauté et, pour bien des touristes et citoyens de fraîche date, leur laisser une impression impérissable de la capitale ontarienne.
Philippe Thivierge