(suite de la p. 1) Fondée en 1988, l’AOcVF a pour mandat de promouvoir le développement de ressources en français relatifs aux problèmes de violence faite aux femmes, de faire de la prévention et de la sensibilisation sur ces questions et d’assurer une concertation efficace entre les intervenants dans ce domaine. Les neuf membres du conseil d’administration, originaires des quatre coins de la province, sont issues de la quinzaine d’organismes formant l’AOcVF.
Sept étaient présentes pour cette réunion à London. La société ne se change pas en un jour et les principaux programmes et les orientations de base demeurent, mais d’une réunion à l’autre, certains points se démarquent toujours. Dans le cas présent, ce furent les enjeux entourant la pérennité des services en français pour les femmes victimes de violence et d’agression. Les organismes souhaitent que les communautés et les intervenants conservent leur marge de manœuvre qui leur permet de mettre en place des programmes pour et par les femmes francophones. En effet, une certaine tendance se dessine au niveau des gouvernements pour que l’offre de services en français se fasse par le biais du bilinguisme, ce qui pourrait affecter la nature et le fonctionnement des services actuels. Les réunions de cette année faisant suite aux états généraux de novembre 2014, les administratrices ont également discuté de la bonne approche pour revendiquer et négocier une bonification des services.
L’AOcVF a toujours dû relever de nombreux défis dont la taille du territoire n’est pas le moindre. C’est pourquoi les administratrices restent en contact la plupart du temps par le biais d’internet et par l’entremise de la directrice générale, Maïra Martin. C’est d’ailleurs elle qui, pour l’essentiel, fera le suivi des décisions prises lors de la réunion. Les membres de l’AOcVF pourront ainsi poursuivre leur mission touchant non seulement à la violence sous toutes ses formes mais aussi à ses implications judiciaires, économiques, culturelles, etc. Puisque le pays s’est doté d’un nouveau gouvernement au cours des derniers jours, les organismes membres veilleront à ce que le gouvernement respecte ses engagements à l’endroit des femmes.
Le 21 octobre, l’Action ontarienne contre la violence faite aux femmes tenait son assemblée générale annuelle à laquelle quelques participantes se sont ajoutées. Julie Béchard a été reconfirmée dans ses fonctions de présidente de même que Dada Gasirabo et Anne Jutras aux postes de vice-présidentes. Rose Viel a également conservé ses fonctions de secrétaire-trésorière du conseil d’administration.
Photo: Le conseil d’administration s’est réuni pendant quatre jours à London.