Au cours des dernières années, London et sa région ont eu leur lot de problèmes économiques. En pareilles circonstances, toutes les occasions d’initier un retour à la prospérité doivent être soulignées et montrées en exemple. Le Collège Boréal a récemment ajouté une pierre à l’édifice de sa contribution à ces efforts de redressement économique. 

C’est en effet avec fierté que le personnel de l’institution inaugurait, le 20 février dernier, son Centre d’orientation et d’entrepreneuriat.

Ce nouveau service a pour fonction d’aider les immigrants dans leurs démarches pour s’intégrer à la communauté, particulièrement en ce qui touche à leurs projets de création d’entreprises. Au cours des dix dernières années, le centre d’accès du Collège Boréal à London a mis beaucoup d’effort pour rejoindre cette clientèle qui est souvent perçue comme un point d’appui essentiel pour assurer la pérennité de la francophonie dans la région. Ainsi, après les services d’alphabétisation, de formation langagière, de mise à niveau académique, de formation continue, de placement et de recherche d’emploi, voilà que l’institution ira dorénavant plus loin dans son aide 

aux nouveaux arrivants souhaitant se lancer en affaires. Le Collège Boréal pourra ainsi les guider dans le processus menant à la création de leur entreprise et, ultimement, à leur autonomie entrepreneuriale et financière.

Doit-on se surprendre de la présence de Joe Fontana à cette inauguration? Le maire de London, qui a à composer avec les doléances de ses concitoyens en ce qui touche à la fragilité du marché de l’emploi, est peut-être en précampagne électorale mais il pouvait parler dans le cas présent en connaissance de cause. Né à l’étranger, arrivé au Canada encore enfant avec ses parents, il s’est attardé quelques instants dans son discours à vanter les mérites de son pays d’accueil où les immigrants peuvent réussir et se hisser aux plus hautes fonctions. M. Fontana n’a eu que des mots élogieux pour le Collège Boréal, en particulier ses services destinés aux immigrant et servant à leur assurer une bonne transition professionnelle entre leur pays d’origine et le Canada. Il espère que London deviendra dans un futur proche un grand centre éducatif, un projet que le Collège Boréal fait selon lui progresser à sa façon.

D’ailleurs, que de chemin parcouru depuis à peine dix ans. C’est ce qu’a expliqué Jean-Pierre Cantin, directeur des Services et programmes du Centre-Sud-Ouest pour le Collège Boréal. Dans son allocution, il a rappelé les débuts modestes du centre d’accès de London qui se résumait alors à 

Diane Dubois, équipée simplement d’un ordinateur portable et d’un téléphone cellulaire. M. Cantin a souligné tout ce qui s’est accompli depuis avant de souhaiter une bonne inauguration à tous.

Ce n’était pas le public qui manquait à cette cérémonie toute en convivialité. On se marchait presque sur les pieds dans les locaux du Collège Boréal mais pour tous, il ne s’agissait là que d’un signe de bon augure, nouvelle preuve de la popularité de l’établissement. Dans un premier temps, ce sont surtout des représentants du Collège Boréal et du milieu communautaire ainsi que des partenaires institutionnels qui se sont réunis pour écouter les quelques discours d’inauguration avant d’être rejoints par des étudiants et des clients des services.

Ces derniers ne sont pas les seuls à être satisfaits du centre d’accès de London. Les gestionnaires du Collège Boréal savent aussi que l’on peut faire confiance à l’équipe qui y œuvre lorsqu’il est question de soutien aux immigrants. « C’est dans le Centre-Sud-Ouest qu’on trouve les spécialistes dans ce domaine », affirme Claudia-Ann Malette, directrice exécutive au Développement stratégique. Selon elle, les 40 centres du Collège Boréal tendent à se spécialiser en fonction de leur réalité régionale. Ce sens de l’initiative se trouve aussi à London où le personnel, se basant sur son expérience, a développé l’idée de créer ce Centre d’orientation et d’entrepreneuriat. « C’est l’équipe, ici, qui est très proactive et créative. Ils ont une très bonne relation avec leur communauté », résume Mme Malette.

Comment cette dernière innovation a-t-elle fait son chemin de sa conception jusqu’à sa réalisation? « De deux façons, répond Lise Béland, chef régional. Les immigrants qui sont au Collège Boréal nous demandent plus de services. Alors on essaie de répondre aux besoins du client. Deuxièmement, on porte attention aux appels d’offres du gouvernement. » C’est donc de cette conjonction circonstancielle entre les besoins du milieu et les politiques de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) que se mettent en place, progressivement, davantage de services pour les nouveaux arrivants. Mme Béland estime que la recette gagnante du Collège Boréal pour assurer son succès et démontrer sa compétence aux officiels du gouvernement réside dans la combinaison de trois variables. D’abord, une vision (en l’occurrence, la volonté d’offrir des services intégrés), ensuite une stratégie (soit l’attention portée aux volontés de CIC) et finalement, de bons rapports avec la clientèle.

Une recette qui, manifestement, semble tout aussi gagnante pour les étudiants et les clients du Collège Boréal qui ne semblent jamais regretter le temps qu’ils y ont passé.

Photo : Jean-Pierre Cantin, le maire Joe Fontana et Lise Béland ont coupé le gâteau.