London a connu des hauts et des bas en termes socioéconomiques au cours des deux dernières décennies. Mais depuis quelques années, la tendance est à la croissance, au renouveau et au dynamisme.
Un indice parmi d’autres illustre cette situation : le taux d’inoccupation des logements.
Une ville sans attrait et à l’économie moribonde perd peu à peu sa population et n’accueille pratiquement pas de nouveaux venus. Pour une ville intéressante et prospère, c’est exactement l’inverse et c’est ce qui se passe à London avec des conséquences faciles à imaginer pour le marché immobilier.
Dans son rapport annuel du marché locatif de London (publié à la mi-janvier), la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) fait état d’un taux d’inoccupation global des appartements construits expressément pour la location de 1,8 %. Ce taux a diminué constamment depuis dix ans, pour se stabiliser, depuis 2016, entre 1,8 et 2,1 %. C’est principalement la forte demande pour les appartements de deux chambres qui explique la baisse récente. En 2019, le loyer moyen de ces appartements a augmenté de 4,9 %, soit une hausse légèrement plus élevée qu’en 2018.
« La solide croissance démographique dans la région métropolitaine de recensement de London, portée par la forte migration nette, en particulier chez les immigrants et les résidents non permanents, notamment les étudiants étrangers, a continué de soutenir la demande de logements locatifs », précise le rapport.
Il y a un revers de la médaille à pareil marché en ébullition : le sort des gens à faible revenu. Heureusement, le 8 janvier dernier, le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Ahmed Hussen, qui est également le ministre responsable de la SCHL, annonçait un investissement fédéral de 130 millions $ dans deux projets de construction résidentielle totalisant 420 logements sur les rues Talbot et Fullarton. De ce nombre, 194 seront réservés à des locataires à faible revenu.
Le marché n’est sans doute pas prêt de se refroidir. Les propriétaires sont heureux, les locataires un peu moins, et les travailleurs de la construction ne manquent pas de travail.
PHOTO : Un édifice de 32 étages est en cours de construction sur la rue Richmond au centre-ville.