Deux nouvelles expositions ont fait leur entrée au Musée de London le 15 septembre dernier, chacune invitant le visiteur à entrer dans l’imaginaire débridé des artistes dont les oeuvres sont en montre. Bien sûr, l’art est la voie royale pour laisser libre-cours aux rêves et à la fantaisie et cela est d’autant plus apprécié lorsque les créations sont accessibles au grand public.

Et quoi de plus accessible que les caricatures et les bandes dessinées? Rendant hommage à 12 dessinateurs du Sud-Ouest ontarien, le Musée de London analyse du même coup l’influence majeure qu’a eue cet art populaire au cours des 100 dernières années. En effet, les bandes dessinées sont un médium des plus flexibles qui permet de divertir autant les jeunes enfants que d’émouvoir les adultes, tout dépendant des thématiques abordées. Qui plus est, la variété des styles est infinie comme le laisse voir les dessins exposés. Les visiteurs peuvent également apprendre comment leur appartenance au sud-ouest de l’Ontario a influencé le travail des bédéistes locaux de la même manière qu’elle a souvent guidé les romanciers, peintres et sculpteurs de l’école « régionaliste ». Le processus de création, individuel ou en groupe, est aussi abordé.

Une autre exposition dévoile le travail de Bev Pike. Cette artiste visuelle manitobaine a fait des toiles de grandes dimensions illustrant des cavernes fabuleuses et oniriques une véritable marque de commerce. Le détail de ses peintures et leur titre même sont conçus pour laisser le visiteur sur l’impression qu’elles représentent, malgré l’absence de personnages, le milieu de vie d’une civilisation souterraine. Le style, fait pour être énigmatique, est à mi-chemin entre la science-fiction et le baroque. Pour ceux qui souhaitent en apprendre davantage sur Bev Pike et sa démarche artistique, un documentaire d’une trentaine de minutes réalisé l’année dernière est présenté au musée.

Les deux expositions sont radicalement différentes mais se complètent bien en ce sens qu’elles présentent un beau panorama de tout ce dont l’imagination est capable. Facilement abordables pour le commun des mortels, elles sont en montre, dans le cas de l’exposition des toiles de Bev Pike, jusqu’au 9 décembre, et celle sur les bédéistes jusqu’au 13 janvier.

 

PHOTO: Détail de Crawl Space, une bande dessinée surréaliste de Jesse Jacobs.