À l’instar du Québec, l’Ontario met en place un système de couleurs qui déterminera quand et dans quelle mesure les restrictions sanitaires sont imposées à certaines régions de la province, de façon ciblée.
Le premier ministre Doug Ford a expliqué mardi que ce système de code de couleurs permettra aux citoyens et aux entreprises de voir comment leur communauté se porte et de comprendre pourquoi des restrictions plus strictes pourraient être nécessaires.
Le système compte cinq couleurs: vert, jaune, orange et rouge, puis une zone grise, qui prévoit des mesures maximales. Une région qui passerait à un palier supérieur y resterait pendant au moins 28 jours. Le retour à un palier inférieur serait évalué sur la base de deux semaines d’informations.
Le code de couleurs entrera en vigueur samedi, lorsqu’on atténuera les restrictions imposées à deux « zones chaudes », Peel et Ottawa. À la demande du maire de Toronto, John Tory, la province n’assouplira les restrictions imposées à la métropole qu’une semaine plus tard, le 14 novembre.
En vertu de ce nouveau système, la plupart des régions de l’Ontario seraient en « zone verte »; Hamilton et les régions du comté de Brant, de Durham et de Halton seraient classés « jaunes ». Les régions de Peel, de York et d’Ottawa devraient être en zone orange, qui prévoit des limites de capacité et d’autres restrictions aux restaurants, aux gymnases et aux cinémas, mais leur permet toujours de fonctionner, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Le gouvernement a indiqué qu’il examinerait les données de chaque « circonscription de santé publique » à la fin de cette semaine avant de décider du classement final.
L’opposition officielle a exprimé mardi son manque de confiance dans ce plan, affirmant que de nombreuses collectivités et petites entreprises ne peuvent tout simplement pas se permettre de passer constamment d’une couleur à l’autre.
Éclosion dans une ferme
Ce nouveau système est annoncé alors que l’Ontario signalait mardi 1050 nouveaux cas de COVID-19 et 14 décès supplémentaires liés au coronavirus. Plus précisément, 408 nouveaux cas avaient été recensés à Toronto, 212 dans la région de Peel, 86 dans la région de Halton, 76 dans la région de York et 57 dans la région de Durham.
L’Ontario affirme avoir effectué près de 25 300 tests depuis son dernier rapport quotidien. Les derniers chiffres portent le bilan total de cas dans la province à 78 705, ce qui comprend 3166 décès et 67 244 cas considérés comme résolus.
Par ailleurs, les autorités ont indiqué mardi qu’au moins 40 personnes liées à une ferme du sud-ouest de l’Ontario avaient été déclarées positives. La santé publique a affirmé que les cas étaient liés à des logements pour les travailleurs d’une ferme à Bayham. Selon l’agence de santé publique locale, une personne a été admise à l’hôpital vendredi pour des symptômes de la COVID-19 et y est restée après avoir été déclarée positive.
Les autorités indiquent qu’un total de 157 personnes, y compris celles vivant ensemble à la ferme et leurs contacts étroits, ont été testées. On attend les résultats pour déterminer si d’autres cas sont liés à cette éclosion spécifique.
D’autre part, la Ville d’Aylmer a déclaré l’état d’urgence en prévision d’une « marche antimasque pour la liberté » qui doit avoir lieu samedi. La mairesse Mary French a mis la ville de près de 7500 habitants en état d’alerte en raison de l’agitation potentielle et de possibles perturbations de services.
Mme French a déclaré dans un communiqué que l’état d’urgence traduisait la gravité de la situation et aiderait la municipalité à obtenir du financement qui pourrait être nécessaire. Elle a également souligné que la déclaration d’état d’urgence pourrait aider les résidents à faire une réclamation aux assurances, si nécessaire.
SOURCE – Shawn Jeffords, La Presse canadienne