Le Centre de santé intercommunautaire de London (London InterCommunity Health Centre, LIHC) offre régulièrement des présentations et des ateliers en français à l’initiative de Sonia Muhimpundu qui y travaille comme promotrice de la santé pour les francophones. Les 13 et 16 février derniers, Carl Noël, un policier francophone de London, était invité à parler de prévention de la fraude, un sujet pour lequel les habitués des rencontres organisées par Mme Muhimpundu avaient souvent démontré de l’intérêt.
La fraude et le service communautaire sont d’ailleurs les domaines d’intervention auxquels le constable Noël est souvent affecté. Il a rappelé que, même dans les cas où l’on ne se fait pas arnaquer par un criminel, il est important de contacter la police pour dénoncer les courriels, téléphones, porte-à-porte ou toutes autres activités suspectes dont on est témoins. Cela facilite ensuite le travail de prévention du corps policier.
Les fraudeurs utilisent des approches très diverses mais contre lesquelles il est possible de se prémunir ou à tout le moins éviter le pire. Ainsi, en ce qui concerne l’utilisation des cartes, les malfaiteurs peuvent obtenir de plusieurs façons l’information dont ils ont besoin et faire des achats aux frais de leurs victimes. C’est pourquoi il est préférable d’utiliser une carte de crédit plutôt qu’une carte de débit : dans le premier cas, lorsqu’il y a fraude, ce sont les banques qui en font les frais, puisqu’elles sont propriétaires des cartes et doivent rembourser les fournisseurs (Visa, Mastercard, etc.). Dans le cas des cartes de débit, le fraudeur pige directement dans le compte de banque de sa victime, ce qui est plus problématique au niveau du remboursement.
L’agent Carl Noël a aussi rappelé qu’il est important de rester méfiant face aux solliciteurs. Parmi eux, ceux qui ont de mauvaises intentions savent se montrer persuasifs, allant jusqu’à porter des uniformes pour faire croire qu’ils occupent certaines fonctions. Il est important de toujours demander le nom de l’entreprise, son numéro de téléphone et ses coordonnées et faire une recherche à son propos.
Les ventes annoncées sur internet constituent parfois des supercheries ou peuvent mal se dérouler pour l’acquéreur. Qui sait ce qui peut arriver lorsqu’on se présente à un rendez-vous chez un inconnu? C’est pourquoi il est recommandé d’effectuer des transactions dans un endroit public achalandé ou, mieux encore, à l’entrée d’un poste de police.
Le constable Noël a aussi référé l’assistance à deux sites web. Celui du Bureau de la concurrence, sous l’onglet « Ressources », puis « Fraude », offre du matériel éducatif pour sensibiliser à ce problème. Le site du Bureau d’éthique commercial (Better Business Bureau) présente quant à lui un outil appelé Scam Tracker listant les fraudes répertoriées dans chaque ville ou région.
Morale de la présentation : en notre époque, il est difficile d’échapper complètement à la fraude mais plus on est vigilant, plus on en diminue le risque.