En 1994, le premier Sunfest avait été gâché par une forte pluie qui avait dispersé la foule et plusieurs doutaient que l’évènement puisse survivre après des débuts aussi peu encourageants. Près de 25 ans plus tard, l’été, à London, peut difficilement s’imaginer sans le Sunfest, qui se concluait le 9 juillet dernier après quatre jours de programmation musicale au parc Victoria.

L’affluence était définitivement au rendez-vous cette année. Si cela était dû en partie au soleil qui a fait honneur au nom et au logo du festival, cela s’explique aussi par le nombre et la diversité des artistes invités. Fidèle à la tradition, la musique de tous les continents était représentée. Si certaines formations, par leur répertoire, se rapprochaient davantage du folklore de leur pays, d’autres faisaient voler en éclat les a priori et puisaient allègrement dans tous les styles.

C’était entre autres le cas de Christine Tassan et les Imposteures, qui en étaient à leur quatrième Sunfest. Les quatre Québécoises, qui explorent le jazz manouche sous toutes ses coutures depuis bientôt 15 ans, ont présenté des chansons tirées de leur plus récent album sortie en 2016. Celui-ci fusionne la musique de Félix Leclerc, poète du terroir, de la nature et chantre de la simplicité paysanne, à celle de Django Reinhardt, un pionnier du jazz européen, guitariste aux rythmes enflammés.

Le résultat, dynamique et entraînant, est rehaussé par les arrangements inventifs de la formation comme a pu le constater le public rassemblé au Village québécois, nom de la scène où se produisent chaque année les artistes originaires de la Belle Province.

En cette année du 150e anniversaire de la Confédération, le Sunfest a voulu faire la part belle aux groupes de partout au Canada. Les quatre coins du pays étaient représentés. Outre Christine Tassan et les Imposteures pour le Québec, il y avait Rosie and the Riveters de la Saskatchewan, The Jerry Cans du Nunavut, ASHK de la Nouvelle-Écosse, So Long Seven de l’Ontario, etc.

Les cinq scènes du parc Victoria se partageaient les spectacles au milieu d’une foule de kiosques. Les visiteurs pouvaient y acheter des vêtements, des bibelots, des jouets et autres articles mais surtout de la nourriture : toutes les saveurs que l’on puisse imaginer étaient offertes à la gourmandise des festivaliers.

Le Sunfest, c’est aussi une ambiance inimitable. Toutes les générations s’y côtoient et les touristes s’y mêlent aux gens du cru dans une atmosphère très « relax » où les uns n’hésitent pas à s’étendre sur l’herbe et les autres à danser spontanément au son de la musique d’ici et d’ailleurs. Bref, au Sunfest, tant les spectacles que la convivialité sont des invitations à revenir l’an prochain.

En photo: Les organisateurs estiment que le festival a attiré davantage de visiteurs que par les années passées.