Sur les planches du Wolf Performance Hall à London avait lieu, le 9 août dernier, une pièce entièrement écrite, réalisée et produite par des jeunes participants du camp d’été francophone de London, et ce, devant un auditoire d’environ 150 personnes.

Il est primordial de mettre l’accent sur l’idée embryonnaire de ce camp, une initiative du Centre communautaire régional de London (CCRL) qui s’est vite transformée en grande réussite! Selon le directeur général du CCRL, Jean-Pierre Cantin, le camp d’été allait prendre place à l’École secondaire Monseigneur-Bruyère et s’avérait une tentative d’initier les jeunes au théâtre pendant six semaines.

Ce projet, qui ne comportait aucun frais d’inscription, incluait même le dîner quotidien des jeunes. Selon M. Cantin, « le CCRL était l’organisateur du camp et était responsable d’embaucher le personnel ». Jamy Sousa, Marie-Audrey Simard, Marie-Ève Dufresne ainsi qu un élève de 11e année, Daussy N. Toujours, ont été embauchés.

Selon le directeur général du CCRL, il était question de très peu de participants au début et rapidement, il a fallu limiter les places à 30 jeunes. Grâce à de nombreux commanditaires tels Ward’s New Drivers, Patrimoine canadien et la Ville de London, le camp et la pièce ont été rendus possibles. Également, une sortie à Stratford dans un théâtre professionnel avec des artistes vivant de leur art a émerveillé les participants.

Puis, les jeunes se sont mis à l’écriture d’une pièce, sa production et sa présentation sous les projecteurs. L’histoire se voulait l’héritage culturel qu’un grand-père voulait léguer à sa mort à ses deux petites-filles. L’une d’elles se définissant complètement comme francophone et l’autre totalement anglophone. Par le biais de capsules historiques de l’Ontario francophone, la langue et la culture françaises réussiront à convaincre la soi-disant petite-fille anglophone de la vraie valeur de l’héritage de son grand-père.

Une pièce bien conçue qui a fait réagir jeunes et moins jeunes sur la francophonie et la réalité minoritaire en Ontario. Sans oublier ce sentiment de bataille sans fin pour préserver un trésor inestimable que les premiers Européens ont semé ici afin de propager leurs langue et culture de ce côté de l’Atlantique.

C’est sans surprise qu’après la présentation, de nombreux parents, amis et autres spectateurs étaient fiers de l’accomplissement de ces jeunes artistes qui, à leur tour, ont fait un pas pour défendre leurs langue et culture francophones en jouant cette pièce de théâtre avec brio.

Enfin, c’est avec assurance et engagement que Jean-Pierre Cantin a confirmé que cette activité serait reconduite l’an prochain.