Pour les organismes, l’été est généralement une saison tranquille au cours de laquelle les activités sont moins courantes et la clientèle moins nombreuse. Ce pourrait aussi être le cas du Réseau-femmes mais, cette année, l’organisme s’est lancé dans un processus de réorientation de son approche et de ses programmes qui, en plus d’être une tâche en soi, a généré une affluence inattendue.

Le Réseau-femmes a décidé de se consacrer davantage à la promotion de la santé mentale dans toutes ses facettes. Bien sûr, certains de ces aspects étaient déjà inclus de longue date dans le mandat de base de l’organisme (prévention de la violence conjugale, écoute et accompagnement, rencontres à caractère social, etc.). Mais dorénavant, une attention accrue sera accordée au bien-être en général, y compris physique. Depuis quelques semaines, le Réseau-femmes a ainsi organisé des ateliers sur la fabrication de produits naturels et sur les huiles essentielles de même que des marches en plein air dont l’objectif était de faire de l’exercice tout en passant du temps entre femmes.

Ces deux activités s’inscrivent également dans une approche privilégiant le groupe. Les consultations individuelles ne disparaîtront pas mais l’organisme veut mettre de l’avant davantage d’initiatives s’adressant à plus d’une cliente à la fois. Cela peut aller des thérapies de groupe aux activités plus ludiques telles celles décrites précédemment.

Qui plus est, la nature d’un organisme tel que le Réseau-femmes fait en sorte qu’il y aura toujours une dimension confidentielle à certains de ses services. Cependant, élargir la gamme de ses programmes en incluant d’autres aspects du bien-être et de la santé lui permettra de se donner une image plus ouverte, plus conforme à sa volonté d’avoir quelque chose à offrir à toutes les femmes. Ces dernières ne craindront désormais pas de se voir étiquetées comme « victimes de violence » en franchissant simplement les portes du Réseau-femmes dont les locaux de Windsor et Sarnia ont été réaménagés de fond en comble pour les rendre plus accueillants.

Depuis le début de l’été, ces changements ont engendré une participation soutenue. « Quand tout cela a commencé à bouger, ça a été dans toutes les directions », se réjouit la directrice générale, Mariah Amor. Cela se poursuivra jusqu’à la fin de la belle saison car l’organisme se livrera à une consultation dans chacune des communautés de son territoire pour en connaître les besoins et les attentes afin de s’y conformer plus efficacement.

Toujours au chapitre des nouveautés, la clientèle de London a également eu l’occasion, au cours des derniers jours, de rencontrer la nouvelle intervenante de l’endroit, Karima Balkaid. Maîtrisant le français, l’anglais, l’arabe et le russe, disposant d’une formation de pharmacienne et ayant déjà donné un cours de nutrition au Collège Boréal, Mme Balkaid est, de l’avis de Mariah Amor, un atout pour le Réseau-femmes et illustre bien l’avenir que l’organisme veut se donner.

 

PHOTO : Les participantes à la marche et au pique-nique du 30 juin, une des nouvelles activités