Le concept de « temple de la renommée » a été utilisé à toutes les sauces et pour nombre de domaines : hockey, rock’n’roll, tennis, commerce, etc. Doit-on se surprendre qu’il en existe un dédié au monde de la médecine? L’hommage est d’autant plus mérité que médecins, chirurgiens, spécialistes en tous genres de même que les scientifiques œuvrant en amont font un travail dont la civilisation ne peut simplement pas se passer.

Le Canada a le mérite et l’honneur de compter parmi ses citoyens d’hier et d’aujourd’hui des personnalités qui se sont illustrées avec éclat, ici et à l’étranger, en ce qui touche la santé et le bien-être des gens. Au centre-ville de London se trouve le Temple de la renommée médicale canadienne, un musée qui rappelle à ses visiteurs les noms des plus grands d’entre eux et leurs réalisations les plus extraordinaires. Situé au 267, rue Dundas, à quelques pas de la bibliothèque centrale, ce centre d’interprétation peut se visiter en quelques minutes bien remplies, quoiqu’il soit possible de s’y attarder davantage pour ceux qui souhaitent en apprendre le plus possible. Autre point qui mérite d’être souligné : l’exposition est offerte dans les deux langues officielles.

Dans la tradition des temples de la renommée, c’est d’abord une vaste galerie de portraits qui s’offre au regard du visiteur lorsqu’il pénètre sur les lieux. Chacun est accompagné d’une description de la vie et de l’œuvre du lauréat. Au nombre de 107, les lauréats sont classés par catégories dont le titre résume leur champ d’action ou d’expertise, tels que « Les mystères du cerveau », « Cœur et sang », « Traitements et médicaments », etc. Le visiteur aura tôt fait de remarquer les noms de plusieurs francophones. Marguerite d’Youville, Claude Fortier, Jean Dussault, Armand Frappier et d’autres figurent ici parmi les plus grands du monde de la médecine.

Des faits scientifiques, en lien avec l’histoire médicale canadienne, sont également évoqués dans les présentoirs, où l’on peut voir quelques artéfacts. On y apprend par exemple que les trois premières techniques d’imagerie du cerveau furent mises au point à l’Institut neurologique de Montréal et que le Canada fut un pionnier dans le développement des stimulateurs cardiaques. Qui plus est, une minuscule salle de visionnement, où peuvent être sélectionnées des vidéos portant sur chacun des lauréats, a été aménagée dans la voûte de l’immeuble. En effet, l’édifice où se trouve le musée est une ancienne banque dont le coffre est le reliquat le plus visible et sans conteste le plus impressionnant.

Situé dans un des secteurs les plus achalandés de London, le Temple de la renommée médicale canadienne peut se visiter aisément et sans contrainte de temps. Nul besoin d’avoir la médecine pour passion pour apprécier ce lieu riche en anecdotes intéressantes pour tous.