Nul n’est à l’abri de la pauvreté et certains ont le malheur d’en connaître les facettes les plus extrêmes. Sensibles à cette réalité, des résidentes de London ont décidé d’agir.

Les Dames chrétiennes francophones de London (DCFL), un groupe affilié à la Communauté catholique Sainte-Marguerite-d’Youville, ont entrepris de faire leur part pour venir en aide aux femmes en détresse, en particulier les itinérantes. Avec la collaboration de la Fédération des aînés et retraités francophones de l’Ontario (FARFO), qui soutient l’initiative avec ses bénévoles et des dons divers, et celle du Carrefour communautaire francophone de London (CCFL), qui sert de quartier général au déroulement des opérations, l’organisme a entrepris d’amasser des sacs à main usagés et de les donner, remplis d’articles de première nécessité, aux femmes en difficulté.

Les responsables du projet sont bien connues de la communauté francophone : Julie Chalykoff et Rita Grégoire. Toutes deux travaillent à la confection des petites poupées qui font maintenant la renommée du Carrefour des aînés et adultes francophones. Au gré d’une conversation, Mme Chalykoff a mentionné à son acolyte qu’elle connaît des aînées de London qui font face à des défis financiers, une situation qui l’a interpelée sur les conditions de vie des démunis en général. Considérant qu’elle fait habituellement don de ses vieilles sacoches à Goodwill et autres organismes du genre, elle a évoqué l’idée de les remplir plutôt d’objets utiles et de les donner directement à celles qui en ont besoin.

Mme Grégoire, qui est membre des DCFL, lui a suggéré de joindre les rangs de l’organisme pour concrétiser son idée. Julie Chalykoff y a adhéré à la mi-janvier et les autres membres se sont montré des plus réceptives à sa suggestion.

Les DCFL invitent donc la population à faire don de ses vieux sacs à main. Il suffit simplement de les apporter au CCFL. Ceux qui veulent donner des articles sont les bienvenus. L’organisme recherche plus particulièrement des savons, des bouteilles de champoing et de revitalisant, des crèmes pour le corps, crèmes solaires, serviettes hygiéniques, tampons, peignes ou brosses à cheveux, brosses à dents, tubes de dentifrice, mouchoirs, lingettes, cartes-cadeaux (Tim Hortons et McDonald par exemples), stylos, calepins, etc. Le but est d’offrir un ensemble d’articles qui rendront la vie plus facile à une femme sans-abri et qui pourront être transportés discrètement dans un sac à main.

Idéalement, les sacs devraient être relativement grands pour contenir le plus d’articles possible qui, comme le suggère Mme Chalykoff, n’ont pas nécessairement besoin d’être achetés. Les séjours à l’hôtel, les visites chez le dentiste et dans les foires d’information constituent autant d’occasions où il est possible de mettre la main sur certains de ces articles en petit format pratique.

Les DCFL acceptent les dons jusqu’au 3 mai. Quelques jours plus tard, à l’occasion de la fête des Mères, les sacs seront remis à des organismes spécialisés et à des individus dans le besoin.

Il est déjà question, du côté des DCFL, de mettre en branle un projet semblable pour venir en aide aux hommes. En attendant, les résidents de London ont déjà l’occasion d’être solidaires d’un des segments de la population parmi les plus vulnérables.