Le 4 février dernier, le Mois de l’histoire des Noirs s’ouvrait officiellement à London par une cérémonie très courue. C’est au Musée de London que les participants se sont réunis en après-midi pour y célébrer la culture et les réalisations passées et présentes des Noirs d’ici et d’ailleurs.

Résumer l’évènement s’avère difficile tant celui-ci s’articule autour de composantes des plus diverses. Ce sont d’abord les kiosques d’organismes qui accueillaient le public à leur arrivée sur les lieux : la police municipale, les services communautaires LUSO, la Fédération africaine-canadienne de London et de ses environs, l’African Canadian Women & Friends, etc. Les gens pouvaient aussi constater une participation importante de la communauté francophone par le biais du Réseau-Femmes, du Collège Boréal, du Conseil scolaire catholique Providence et du Centre communautaire régional de London (CCRL).

Des représentants de ces deux dernières entités, soit Rita Giroux-Patience pour le Csc Providence de même que Jean-Pierre Cantin et Ibra Seck pour le CCRL, étaient d’ailleurs membres du comité organisateur.

Selon M. Cantin, de grands efforts ont été mis pour assurer une place au français, non seulement lors de la cérémonie d’ouverture, mais tout au long du mois. Ainsi, le 12 février, deux films seront projetés au Palace Theatre, l’un en anglais et l’autre en français, mais qui dans les deux cas seront sous-titrés, permettant à tout le monde de les apprécier. Puis, le 17, un festival de cuisine africaine sera mis sur pied par le CCRL à la paroisse St. Michael. Finalement, le 25, le gala de clôture à la Bibliothèque centrale comprendra plusieurs interventions en français.

Comme c’est le cas pour tant d’évènements d’envergure, c’est d’abord par quelques discours que se sont ouvertes les festivités. Le directeur général du musée Brian Meehan, le maire Matt Brown, dont le discours fut traduit en français par Nokuzola Ncube, et la curatrice d’histoire régionale Amber Lloydlangston, dont l’allocution fut entièrement en français, se sont succédé au micro.

L’assistance s’est ensuite faite charmer par les rythmes ensoleillés d’un groupe de danse congolais pour ensuite assister à un extrait d’une pièce de théâtre. L’œuvre, intitulée A Raisin in the Sun, a été écrite dans les années 1950 par Lorraine Hansberry, une auteur afro-américaine. Mise en scène par Martin McIntosh, la pièce sera présentée au Palace Theatre. Toujours dans la veine artistique, le chœur de la Sir Wilfrid Laurier Secondary School a interprété deux chansons aux accents modernes évoquant l’espoir et la justice.

Pour cette édition du Mois de l’histoire des Noirs, l’orateur invité était un étudiant à la John Paul II Catholic Secondary School. Sunday Ajak a livré un discours éloquent pour expliquer son parcours et sa motivation à faire une différence dans la société, évoquant au passage des personnalités influentes.

Un buffet attendait le public et c’est sur cette note culinaire que s’est conclue cette 15e cérémonie annuelle au Musée de London. Cette année, le Mois de l’histoire des Noirs a pour slogan « Une histoire de courage ». Les thèmes changent mais l’intention demeure la même : découvrir la contribution des Noirs à l’avancement du pays et donner des modèles à cette communauté qui trop souvent est demeurée dans l’ombre.