La pandémie a forcé tout le monde à se rabattre sur les rencontres en format virtuel. Qu’à cela ne tienne! Rien n’empêche d’y avoir autant de plaisir et d’y faire de belles découvertes lorsque l’occasion le permet. Ainsi, c’est dans un esprit aussi convivial que pédagogique qu’a été créé le Club de lecture francophone de l’Université Western.
C’est à un doctorant que doit être créditée cette initiative. L’idée est venue à Umut Incesu, du Département d’Études françaises, alors qu’il renouait avec la lecture au cours de l’été dernier – entendu, les lectures autres que celles obligatoires ou nécessaires à ses études.
« Quand on lit, on a envie de partager avec les autres et je me suis dit que ce serait bien d’avoir une activité pas trop exigeante », explique le principal intéressé.
En effet, lorsque l’on fait la découverte d’un roman passionnant, quoi de plus naturel que de vouloir le faire connaître aux autres? Cette « activité pas trop exigeante » devait prendre la forme d’un club de lecture où chacun pourrait s’exprimer en toute simplicité. Cela dit, c’est tout de même dans un contexte académique qu’il a été prévu que les conversations se déroulent puisque le club, réservé aux étudiants, a été organisé dans le cadre du Centre d’aide en français du Département d’études françaises de l’Université Western. Les ressources et activités de ce Centre ont pour finalité d’aider les étudiants qui désirent améliorer leurs aptitudes dans la langue de Molière, tant à l’oral qu’à l’écrit.
« Le but d’inclure les activités de ce club dans le centre, c’est de stimuler les échanges entre les étudiants », précise Umut Incesu. Ceux qui sont à la maîtrise ou au doctorat peuvent ainsi donner un coup de main aux étudiants de premier cycle puisque ces rencontres virtuelles s’apparentent à des cercles de conversation.
M. Incesu est à la barre de ces rendez-vous littéraires et, très tôt après la formation du club, de futurs participants lui ont suggéré quelques œuvres destinées à être discutées et analysées à raison d’une par semaine. Dans le bleu, de Magali Lemèle, Le club des miracles relatifs, de Nancy Huston, Samarcande, d’Amin Maalouf, etc. : des auteurs aussi divers que leur style et leurs histoires sont au programme.
« À long terme, j’espère que ce club va susciter l’intérêt pour la lecture chez les étudiants du premier cycle », commente Umut Incesu. L’écran d’ordinateur ou de la télévision accapare beaucoup de temps, même chez les étudiants explique-t-il, de sorte qu’il est à propos de rappeler les joies de se plonger dans un bon livre.
M. Incesu n’est à London que depuis trois ans, mais il n’est pas étranger à la communauté francophone qui y réside puisqu’il est, depuis l’an dernier, instructeur de français langue seconde au Collège Boréal. Il offre également une formation similaire à la Ville de London. Son intérêt pour le français l’a aussi conduit à créer, il y a un mois à peine, un service de tutorat nommé Tumu Learning qui offre des programmes variés en fonction de l’âge, des besoins et du degré d’avancement du client.
Bref, ce n’est certainement pas la passion qui manque à Umut Incesu et, à n’en pas douter, il sera rejoint en cela par les participants au Club de lecture.