Le 16 mai dernier, le Carrefour des femmes recevait Randa Meshki et sa collaboratrice Soula Gountouvas. Ces deux intervenantes du Centre ontarien de prévention des agressions (COPA) avaient été invitées par l’organisme pour offrir une formation d’autodéfense, une activité s’inscrivant dans le cadre de la campagne « Traçons les limites ».

C’était une seconde expérience de ce type pour le Carrefour des femmes, qui avait déjà offert semblable atelier il y a environ cinq ans. Cette fois, une dizaine de participantes se sont jointes aux animatrices et, pendant une demie journée, dans les locaux de l’organisme à London, le groupe a exploré les diverses techniques à utiliser pour se protéger en cas d’agression.

L’activité était divisée en deux parties. Dans un premier temps, il s’agissait de comprendre la notion de violence faite aux femmes, ses origines (inégalités sociales, causes structurelles ou autres), la notion de consentement, les bases du programme « Instincts » développé par le COPA, etc. Puis, ce fut ensuite la partie plus pratique du cours : par le biais de quelques exercices, les participantes ont acquis des techniques simples conçues pour repousser un assaillant. Comment bénéficier d’un effet de surprise? 

Où frapper sur le corps d’un agresseur pour maximiser l’impact? Comment le repousser? Bref, les femmes ont appris à se servir de leur personne comme d’une arme pour se protéger.

La formation avait également un volet plus psychologique, une composante importante de l’autodéfense. En effet, avant même que ne se produise un assaut, il est possible de décourager un criminel par l’attitude, la gestuel, le verbal, en d’autres mots, en montrant que l’on est en contrôle de soi. En guise de symbole et pour tester leurs techniques nouvellement acquises, les participantes ont été invitées à casser une planche à mains nues. En dépit du sérieux caractérisant la thématique de la formation et les raisons qui la justifiait, c’est dans une ambiance décontractée et conviviale que toutes y ont participé. 

Les femmes, comme toutes les personnes qu’il est facile d’imaginer en position d’infériorité, sont une cible pour les gens ayant de mauvaises intentions. Cette formation offerte par le Carrefour des femmes en partenariat avec le COPA se voulait une façon de leur permettre d’éviter le pire si l’impensable se produisait.

Photo: Les participantes, en compagnie des entraîneuses, exhibant les planches qu’elles ont cassées.