Le 16 novembre dernier, au Musée de London, des représentants de la Ville de London et du secteur des affaires procédaient au lancement officiel de leur plan d’action économique (London’s Community Economic Road Map). L’objectif de ce document est de fixer les balises et les objectifs d’une stratégie de développement rassembleuse et multisectorielle qui se déroulera sur cinq ans.
Le plan identifie les forces et faiblesses de la communauté, fixe un certain nombre de priorités et présente les moyens de maximiser les chances de succès. C’est la Ville de London qui a initié ce projet en partenariat avec la Chambre de commerce locale et la Corporation de développement économique de London. Des intervenants de divers milieux y ont également ajouté leur touche, question de rendre ce plan aussi représentatif que possible de la volonté de la communauté.
Le plan identifie notamment les grandes tendances socio-économiques qui, à long terme, façonneront le vécu des résidents de la ville et la vitalité commerciale et entrepreneuriale de leur région. Ainsi, la croissance de la population de London s’est avérée moindre que ce qu’il devrait en être pour conserver son dynamisme à la ville. De l’avis de nombreux observateurs, c’est quelque chose qui devrait être corrigée, en particulier en essayant d’attirer les innovateurs de toutes sortes. Par contre, la qualité de vie des résidents est élevée à London, considérant la vaste gamme de services offerts, les activités culturelles et sportives qui y ont lieu et les efforts soutenus pour assurer l’accès au logement.
London dispose aussi d’un vaste secteur public et parapublic (hôpitaux, instituts de recherche, maisons d’enseignement supérieures, etc.) qui constituent des employeurs d’importance et injectent chaque année des milliards de dollars dans la communauté. Cependant, le plan cerne un problème non négligeable : celui du manque de leadership qui permettrait à ces institutions de collaborer entre elles et de s’insérer plus efficacement dans la dynamique locale.
Autre observation majeure : une économie moderne s’appuie en bonne partie sur l’innovation, celle-ci reposant sur une administration, un système d’éducation et des ressources financières qui lui donnent corps. London possède tout cela mais sans coordonner ces atouts de façon efficiente. Certaines étapes, de l’innovation jusqu’à la commercialisation, doivent être améliorées. La Ville devrait également appuyer et promouvoir une culture entrepreneuriale qui tient compte des petites entreprises en émergence dont il a été prouvé qu’elles sont d’importantes créatrices d’emplois.
Ces constats ayant été faits, le plan offre diverses suggestions : l’amélioration des services à l’hôtel de ville, la création d’une image de marque qui se traduira en actes et non pas seulement par un slogan et un logo de même que l’établissement de partenariats propres à affronter la mondialisation.
La Ville de London souhaite également prendre en considération les résultats d’une vaste consultation publique au cours de laquelle la population avait exprimé plusieurs souhaits : l’établissement d’un système rapide de transport en commun tant local que régional, la revitalisation du centre-ville et des quartiers l’environnant, faciliter la croissance d’une économie basée sur le savoir, etc.
Le plan prévoit aussi les délais raisonnables à l’intérieur desquels il serait possible d’atteindre ces objectifs, les nombreux critères objectifs qui doivent être remplis pour les réaliser et la manière d’en mesurer les progrès. De façon générale, le sens du leadership et la volonté d’impliquer tous les intervenants concernés sont deux attitudes qui doivent animer les décideurs.
Plus de 300 personnes ont participé à la formulation des politiques et des projets dont le plan London’s Community Economic Road Map fait le détail. La ville s’est dotée d’un outil en prenant soin de n’oublier personne et il ne lui reste plus à présent qu’à le mettre en œuvre.
Photo: Le maire Matt Brown s’est adressé aux participants lors du lancement du plan économique.