Si le gouvernement décide de lever certaines interdictions relatives à la pandémie avant la fin du mois de juin, le diocèse de London ajustera ses pratiques en conséquence et les églises pourraient éventuellement ouvrir. Mais comme la probabilité d’un pareil développement s’amenuise de jour en jour, Mgr Ronald Fabbro a préféré faire savoir que le diocèse prévoit garder les églises fermées jusqu’au 30 juin et annuler les activités estivales (bazars, fêtes paroissiales, pèlerinages, etc.) jusqu’à la fête du Travail, en septembre.

Il n’y a pas que les messes qui sont affectées par la pandémie et, considérant que le diocèse a temporairement dispensé les catholiques de l’obligation d’assister à l’office du dimanche (qui, dans bien des cas, est de toute façon diffusé sur le web), il se pourrait que ce soit le moins compliqué des problèmes. En effet, les mariages, les funérailles et les baptêmes sont aussi suspendus jusqu’à nouvel ordre.

Qui plus est, de concert avec les autres diocèses ontariens et en se basant sur les directives du gouvernement, le diocèse de London prévoit mettre en place des mesures destinées à prévenir de nouvelles éclosions du coronavirus lorsque l’Ontario entrera dans une nouvelle phase de déconfinement. Dans son communiqué, Mgr Fabbro avance que la mise en place de ces pratiques sanitaires requerra « beaucoup d’organisation et de travail ».

Le diocèse de London, qui s’étire de Windsor à Woodstock, comprend environ 445 000 catholiques. Des messes et autres sacrements y sont offerts en français dans cinq églises : Sainte-Marguerite-d’Youville à London, Saint-Thomas-d’Aquin à Sarnia, Saint-Jérôme à Windsor, Sainte-Anne à Tecumseh et Immaculée-Conception et Saint-Philippe à Chatham-Kent.

Les églises chrétiennes ne sont pas les seules à subir les contrecoups de la COVID-19. Les autres confessions religieuses doivent aussi se conformer aux règlements provinciaux. D’ailleurs, au cours des dernières semaines, les musulmans et les juifs se sont retrouvés dans une situation similaire aux chrétiens alors que des célébrations d’importance, en l’occurrence la pâques juive et l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du ramadan, se sont déroulées de façon virtuelle à l’instar de la pâques chrétienne.

PHOTO (archives L’Action) – Quelques-uns des vitraux de la basilique-cathédrale St. Peters de London