Le 31 juillet dernier, le Réseau-femmes tenait sa rencontre « Entre nous » mensuelle au Centre communautaire francophone de Sarnia. Fidèle à son approche, l’organisme avait choisi une thématique grave aux ramifications touchant maints domaines : les drogues de synthèse.

C’est d’abord par le visionnement d’un reportage de Radio-Canada intitulé Drogues de synthèse : la course contre les chimistes, que les participantes, en compagnie de la directrice générale Suzanne Quinn et de l’intervenante Nathalie Ouattara, ont entamé leur réflexion. 

Ces substances (méthamphétamine, LSD, ecstasy, GHB et autres) se distinguent des autres drogues notamment par leur processus de création en laboratoire. De plus, elles représentent un problème difficile à gérer pour les autorités policières et gouvernementales en ce qu’elles sont très difficiles à interdire. 

En effet, aussitôt qu’une de ces substances est identifiée comme une drogue et déclarée illégale par la police, il ne suffit à ses fabricants que de modifier très légèrement ses composantes pour continuer à en vendre en toute légalité, entre autres par l’entremise d’Internet. À chaque mois apparaissent ainsi de nouvelles variantes de ces drogues de synthèse, leurs producteurs cherchant toujours à prendre la police de court.

Or, ces continuelles manipulations chimiques s’avèrent des plus dramatiques pour les usagers, car ces drogues sont produites par des chimistes amateurs avec des moyens de fortune, ce qui rend leur toxicité d’autant plus dangereuse. Si elles peuvent ruiner l’existence de certains, les drogues de synthèse représentent également un problème pour la société dans son ensemble, car elles sont les stupéfiants les plus consommés au pays après le cannabis. Des dizaines de nouvelles variantes entrent au Canada chaque année.

Suite au visionnement de ce documentaire, la discussion s’est animée entre les femmes présentes, qui ont notamment exprimé leur surprise face à la facilité avec laquelle il est possible de créer ces drogues et combien elles peuvent être dangereuses. Considérant l’intérêt généré par ce sujet, il est possible que le Réseau-femmes organise à l’automne une autre activité de groupe autour de ce reportage, probablement en milieu scolaire.