La fin du mois de novembre et le début du mois de décembre constituent un moment de l’année empreint de symbolisme pour les organismes féministes de partout dans le monde, dont le Carrefour des femmes. Borné par deux dates commémoratives d’importance, l’activisme y est de mise en faveur de l’avancement des femmes.

Le Carrefour a mis davantage l’accent sur la dimension internationale de cette campagne de sensibilisation. Le 25 novembre, date décrétée en 1999 par l’Organisation des Nations unies pour être la Journée mondiale de lutte contre la violence faite aux femmes, constitue le lancement de cette période de militantisme qui se conclut le 10 décembre, Journée des droits de l’homme. Comme plusieurs l’auront remarqué, ces 16 jours couvrent également la date du 6 décembre, soit celle de la tuerie à l’École polytechnique de Montréal en 1989. Cependant, pour des raisons logistiques, il n’y aura pas de marche silencieuse à London cette année.

Quoi qu’il en soit, cela n’a pas empêché le Carrefour de tenir son Café-causette du mercredi 22 novembre sur le thème des droits des femmes et de s’en servir également comme prélude à ce grand mouvement d’activisme. Animée par l’intervenante Saousan Daouk, la rencontre a servi à rappeler les luttes du passé en évoquant le souvenir d’Elizabeth Cady Stanton.

Cette Américaine fut, au XIXe siècle, une grande figure de la lutte pour l’avancement des femmes. De cette époque, la plupart des gens ne retiennent aujourd’hui que le combat pour obtenir le droit de vote, mais Stanton est allée bien au-delà de cette seule question. C’est à un large éventail de droits civiques qu’elle s’est attardée au cours de sa longue vie (1815-1902) : garde des enfants en cas de divorce, égalité d’accès aux professions, droit de propriété, etc. Elizabeth Cady Stanton fut également une militante coriace pour l’abolition de l’esclavage.

Ce genre de rencontre est également l’occasion, pour les participantes, d’échanger sur le thème présenté mais aussi sur n’importe quel sujet qui leur tient à cœur. Avant de se quitter, une activité ludique les retient quelques minutes, histoire de finir sur une note légère ces discussions qui souvent tournent autour de graves thématiques. Lors de ce Café-causette, c’est le crochet qui a retenu leur attention.

La prochaine rencontre servira à conclure ces 16 jours d’activisme et la vie de Nellie McClung (1873-1951), féministe canadienne, sera alors au centre des discussions.

PHOTO : Les participantes se sont adonnées au crochet après la présentation.