Les Rats d’Swompe : le moins qu’on puisse dire, c’est que le nom de ce trio folklorique laisse perplexe. Ce détail original mis à part, c’est surtout la musique de ce groupe qui retient l’attention de ceux qui en font la connaissance. Les derniers en date à s’être amusés avec Les Rats d’Swompe, à la mi-avril, sont les élèves des écoles élémentaires du Conseil scolaire Viamonde de London : La Pommeraie, l’Académie de la Tamise et Marie-Curie.
« C’est une formule trio acoustique où on présente des compositions et aussi des reprises folkloriques », explique Martin Rocheleau qui, comme ses compères Yan Leduc et Patrick Pharand, évolue dans le monde de la musique traditionnelle après avoir tâté le répertoire rock. C’est en 2015 que Les Rats d’Swompe ont vu le jour et les trois gaillards du Nord et de l’Est ontarien sillonnent depuis la province. Leur premier album intitulé Vivre en ville est sorti en mars dernier et la chanson-titre joue depuis à la radio.
C’est donc un groupe en pleine ascension que les jeunes de London ont découvert. Les trois musiciens disposent d’assez de matériel pour adapter leurs spectacles en fonction de l’assistance : ainsi, pour des enfants, ils focalisent leur prestation sur des classiques et des chansons à répondre plutôt faciles tout en évitant, il va sans dire, les airs qui ne conviendraient pas à leur jeune âge. Mais pour tous les publics, l’objectif reste le même : « On essaie de recréer les partys de cuisine de nos arrière-grands-parents », résume M. Rocheleau.
Vêtus de l’emblématique chemise à carreau, tapant du pied et jouant du violon et de la guitare, les trois artistes combinent dans leur spectacle des chansons du « bon vieux temps » et d’autres du répertoire contemporain : Sur la grande côte (La Bottine souriante), Le vieux du Bas-du-Fleuve (Gaston Mandeville), La rue Principale (Les Colocs), La poule à Colin (traditionnel), etc. Les chansons plus « pop » sont adaptées pour leur donner une tonalité résolument folklorique et le tout forme un ensemble diversifié tout en étant cohérent au plan musical.
En écoutant ces chansons pleine d’entrain, les élèves de l’élémentaire, après quelques hésitations, se lèvent immanquablement pour battre des mains et improviser des danses de leur cru. Leurs chorégraphies s’inspirent parfois de ce qu’ils croient être les rigodons d’autrefois tandis que les plus farceurs versent délibérément dans l’absurde avec des danses déjantées. Qu’importe! Où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir…
Après ce passage à London, c’est le Festival Monde le son de Toronto, une initiative du Conseil scolaire Viamonde, qui figure à l’agenda des Rats d’Swompe du 25 au 27 avril. Les trois musiciens continuent ainsi leur bonhomme de chemin dans le monde du folklore au grand plaisir des amateurs de bonnes chansons empreintes de joie de vivre.
PHOTO : Les Rats d’Swompe. De gauche à droite : Martin Rocheleau, Yan Leduc et Patrick Pharand